mardi 15 mai 2018

Jeudi 3 mai : jour 1


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JEUDI 3 MAI 

6 mois après avoir réservé les billets sur un coup de tête (à 375$, tout inclus, y compris les bagages de cabine, impossible de résister!), après avoir préparé un roadbook volumineux, après s'être cassé la tête sur le défi de faire tenir dans une valise de cabine tout ce dont nous aurons besoin (oups, ma sacoche/sac  à dos ressemble définitivement plus à un – gros – sac à dos qu’à une sacoche), le grand jour est arrivé et nous quittons la maison à 10 h 00, avec un arrêt à Laval pour ramasser Élise qui part ce soir aussi, pour Paris.


Arrivée à Dorval, pardon, Trudeau, à 4h15, on fait la file pour les bagages en essayant de convaincre mon sac à dos/sacoche de rétrécir.  Il ne veut rien savoir et le stress monte en voyant le sérieux avec lequel les employés de Wow vérifient la grosseur des sacs dont plusieurs ne passent pas le test.  

Au comptoir, l’employé regarde d’un œil suspicieux nos passeports, nous demande ce qu’on a comme bagages « deux bagages de cabine ».  On les expose devant lui, il les examine, l’air soucieux, pointe ma valise et me somme d’aller la rentrer dans le gabarit.  Pas à la verticale (une fille s’essaie).  À l’horizontale, c’est plus difficile mais, en forçant un peu, ça rentre.  Ouf.  Il nous donne notre carte d’embarquement, je recule du comptoir en faisant bien attention de ne pas lui montrer mon sac à dos de près et nous filons presqu’en courant le plus loin possible, en faisant un détour et en priant qu’il ne réalise pas qu’il vient de se faire berner. 


On s’installe avec Élise dans les fauteuils près de la porte d’embarquement.  



Élise dans la navette du stationnement


Deux valises de cabine, 2 "sacoches", plein de couches de vêtements pis quelques accessoires cachés, on est prêts!

2 heures plus tard, l’embarquement est annoncé, bisous à Élise, on ramasse notre stock, en cachant un peu les sacs de trop.  Je teste mon pauvre islandais en disant « Gott Skeult » à l’hôtesse à l’entrée. Miracle, elle comprend!!  Et est toute contente de me répondre et me fait de grands sourires en me posant des questions sur notre voyage.  Trop cool 😊


Il est 21 h 12, heure du Québec, nous arriverons dans 4h40 à 4h40, heure de Reykjavik, donc 00h40, heure de Montréal.  Oooh que la journée va être longue demain!  


VENDREDI 4 MAI

Comme prévu, nous n’avons pas dormi, évidemment, malgré un vol relativement calme et sans histoires.  Nous arrivons à minuit 40 à l’aéroport de Reykjavik après être passés au-dessus du Groënland, à peine visible.  

 

La piste d'atterrissage
Il est 4h40, heure islandaise, et le guide de notre Happy Camper ne vient nous chercher que vers 8h15. Nous médisons sur les gens, allons nous chercher cafés et genre de viennoiseries sucrées, visitons le Duty Free.  Je  pratique mon islandais médiocre qui a au moins l’avantage de faire rire les vendeurs.  Vinsamlégats = s’il vous plait.  Que je dis à la vitesse d’une tortue.  Vim…heu…Sam…Heu…légats! 

Le guide arrive, nous amène au bureau.  Nous remplissons les formalités, craquons pour les assurances complètes qui nous rajoutent un beau 400 euros sur la facture, louons deux chaises (qui, au vu de la température , ne nous serviront probablement jamais) et un sac de couchage supplémentaire (qui, lui, sera très utile).  Dehors, c’est la tempête avec des bourrasques de vent qui dépassent les 100 km/h.  


Nous nous demandons bien dans quelle galère nous nous sommes fourrés!! Le loueur a pitié de nous et nous rajoute un sac de couchage gratuitement. 

Le motorisé est petit, mais mignon et pratique (enfin, si on aime se piler dessus).  Nous attendons que la neige cesse et nous partons vers l’épicerie.  Bonus est fermé, Kronan est ouvert, lets go pour Kronan.  Iiii qu’on se sent niaiseux et incompétents.  Nous ne reconnaissons aucun aliment (sauf les fruits et légumes) et quelques classiques.  On achète un peu à l'aveuglette et on se retrouve donc avec du pain sucré et du fromage vegan (beurk).  Le saumon fumé coûte environ 35-40 $ pour 200g, sauf une sorte qui coûte 8$ (on n'a jamais osé l'acheter).  Certains aliments sont indécemment chers (on oublie la viande), seul l’agneau est abordable et c’est ce que nous mangerons ce soir.  On se rabat donc sur des saucisses + pains à hotdogs, des charcuteries, du poulet cuit en lanières, des patates (déjà cuites, 7500 isk), du brocoli (2500 isk), des condiments pour les sandwichs, du pain noir spécialité islandaise, du pain français, des croissants pour déjeuner, du fromage, pas trop cher (mais vegan, comme nous le découvrirons plus tard, beurk).


Direction ensuite vers la péninsule de Reykjanes.  La route est enneigée et nous ne roulons pas trop vite.  
La péninsule de Reykjanes - À part le hameau de Hafnir et la petite ville de Grindavik, il n'y a aucune habitation et la péninsule est inhabitable, la majeure partie étant composée de rochers.

Nous découvrons assez rapidement la mer où les vagues semblent déchaînées.  Nous décidons de nous en rapprocher et quittons la route principale pour entrer dans le tout petit village de Hafnir d’une vingtaine de maisons (le seul d’ailleurs que nous verrons jusqu’à Grindavik).  Nous stationnons près de l’eau et nous allons voir les vagues en question.  Le vent est démentiel et les vagues sont incroyables. C’est notre première vision de la nature sauvage de cette île incroyablement inhospitalière… 


Nous confirmons cette première impression en continuant notre route le long de la pointe de la péninsule.  Tout le paysage est désertique, pierreux, couvert de champs de lave.  Aucune maison, aucune vie.  On va découvrir le "Pont entre les deux continents", où les plaques eurasiennes et américaines se sont séparées.  Le paysage est typique du reste de la péninsule...





Nous arrêtons ensuite au bout de la pointe pour admirer le phare de Reykjanesviti, le plus vieux d'Islande.  Le vent est toujours aussi fort et la mer très agitée.



De l’autre côté, nous explorons nos premières sources d’eau chaude, les Gunnhuver Hot Springs.  Miam, l’odeur d’œufs pourris!  

                                      




Le paysage un peu avant d'arriver au village de pêche de Grindavik
Nous arrivons à Grindavik, premier « vrai » village depuis notre départ de l’aéroport et nous nous arrêtons devant un café pour prendre notre diner (sandwichs, comme tous les futurs diners de notre séjour.  Ceux-là sont au poulet grillé, pas si pire, avec du pain français).  

Nous allons ensuite prendre un café au petit café Bryggjan que j’avais inscrit au programme.  Il est tout petit, sympathique, plus de touristes que d’islandais (comme partout en Islande).  En Islande, les cafés se détaillent de 500 à 700 isk, 5 à 7 $ US (et ils ne sont pas tous bons.  D’ailleurs, à part celui-là, le meilleur café que nous goûterons sera celui de Happy Camper, à notre remise de la van).  


Photo prise sur TripAdvisor
Nous continuons ensuite notre route vers la réserve naturelle de Reykjanesfolkvangur.  Premier arrêt au bord d’un beau lac en retrait de la route pour faire une petite sieste.  Après tout, nous n’avons pas dormi depuis plus de 24 heures!  Nous testons la vie à deux dans un petit espace, oups, vraiment pas évident!  Mais quel beau paysage!  L'adrénaline est trop présente pour que je puisse dormir mais cela fait du bien quand même...




Heureusement, nous développerons assez vite un plan de match pour ces moments-là : Jacques s’occupe de faire ou défaire le lit, tout seul dans la partie arrière de la van, alors que Fabienne se recroqueville sur le siège de passager et gère les bagages et la literie qui lui sont garrochés de l’arrière.  Le matin, Fabienne prend son temps pour aller aux toilettes pendant que Jacques s’occupe de remballer le tout. 

Sieste plus ou moins efficace.  Nous repartons après 30 minutes alors que plusieurs autos ont découvert notre cachette et viennent voir pourquoi nous sommes stationnés là.  

D’ailleurs, c’est quelque chose que nous découvrirons rapidement : rien de plus attirant pour un touriste que de voir d’autres touristes stationnés quelque part.  Vite, il faut aller voir pourquoi ils se sont arrêtés, qu’est-ce qu’ils ont vu qu’on n’a pas vu?  Et avec notre van rouge clairement identifiée « touristes à bord », nous ne risquons pas de passer inaperçus.  


Une fois la sieste terminée, nous reprenons la route vers la station géothermale de Krisuvik et Seltun, dans la montagne, beaucoup plus jolie que la précédente.  Le sentier est très agréable et seule la fatigue nous empêche de le suivre jusqu’en haut de la montagne (trop haute au goût de Jacques).  Mais nous sommes bien impressionnés par les nombreuses fumerolles et les gargouillements sonores qui nous entourent!











On longe ensuite le lac Kleifartvan, le paysage est magnifique mais toujours désertique, les arbres sont rarissimes en Islande!  Aucune maison non plus et peu d’autos.  On se sent vraiment loin de la civilisation! 






Depuis notre départ de l’aéroport, plusieurs bordées de neige nous sont tombées dessus, suivies ensuite d’un ciel éclatant.  Nous commençons à comprendre le principe de la météo en Islande!

Nous y revenons finalement (à la civilisation) et nous longeons Reykjavik en direction du camping qui nous accueillera pour notre première nuit : Moskogar.  Nous avons un peu de difficulté à le trouver même si nous sommes sur le bon chemin.  D’ailleurs, rien n’est très bien indiqué en Islande, y compris les attractions, même les plus touristiques… Ce n’est pas plus mal dans un sens car on n’y trouve pas les immenses panneaux publicitaires le long des autoroutes comme en Amérique du Nord, qui vantent les attractions du coin, les hôtels, etc.   Non, juste de petits panneaux que l’on risque de manquer si on cligne des yeux au mauvais moment.  Et le truc de regarder si on voit des autos/vans de touristes stationnés quelque part. 

Bref, nous finissons par demander à quelqu’un où est le camping, il nous indique l’endroit.  Nous stationnons dans un petit stationnement, encore un peu perdus et incertains.  Nous savons que nous sommes au bon endroit, la cabane qui abrite le bureau est là, la porte est ouverte mais il n’y a personne.   Jacques retrouve le monsieur qui se révèle être le propriétaire et qui nous dit que nous pouvons rester dans le stationnement pour la nuit et nous réchauffer dans la cabane si nous le désirons.  Nous restons donc là.  Lecture, souper (côtelettes d’agneau et patates pré-cuites, délicieux!), petite promenade dans les alentours (fermes avec chevaux) et dodo vers 19h30 (oui, on est crevés et on s’endort comme des souches).


SAMEDI 5 MAI


Réveil vers 6 h 30…sous la neige.  Eh oui, quelques centimètres sont tombés cette nuit et recouvrent le sol et les arbres d’une jolie couche blanche.  






Heu...Pas de douche (extérieure!) ce matin
Pour la 15ème fois de 1346 fois, Jacques marmonne « Mais c’est quoi ce pays? », on s’habille chaudement, on déjeune (croissants) et on repart pour l’aventure.

La vue en sortant du camping

 


Étonnamment, malgré le grand nombre de touristes, les routes sont souvent désertes ou peu passantes. 
Probablement parce que les touristes utilisent beaucoup les autobus.
Direction, le parc naturel de Pingvellir où ont été tournées plusieurs scènes de Game of Thrones.  La route est très enneigée, le paysage très blanc, c’est vraiment déroutant.  

Nous découvrons le parc de Pingvellir …en même temps que des centaines d’autres touristes (beurk) qui marchent à la queue leu leu sur le chemin asphalté entre les rochers. C’est magnifique mais cela gâche un peu la vue.  

Game of Thrones au même endroit - Photo HBO





On voit nos premières oies (aussi nombreuses que nos outardes ici, dans les champs) et d’autres oiseaux peu sauvages (il faut presque faire attention de ne pas marcher dessus parfois!).  




Un joli pluvier doré






Après environ 1h00-1h30 de marche, nous décidons de repartir sans voir la chute de l’endroit car nous avons une journée assez chargée et nous allons, entre autres, voir plusieurs autres chutes, plus spectaculaires.  

Bon, il nous faut maintenant trouver la cascade de Bruarfoss, bien cachée et secrète, d’après les internautes qui l’ont cherchée, trouvée et admirée.  

J’ai imprimé toutes les informations que j’ai pu trouver qui décrivent le chemin et, yes, je reconnais la description sur une de mes pages imprimées.  Nous tournons à gauche dans un lotissement de chalets, sur une route en terre peu entretenue mais pas « F » (route interdite aux véhicules réguliers), annoncée par un panneau « propriété privée, interdiction de passer » que nous ignorons royalement, ainsi que les 2-3 véhicules qui nous suivent (effet « oh, des touristes, où vont-ils ?  On va les suivre! »).  Jacques veut les laisser nous dépasser, je le lui déconseille car je sais que, au bout, le stationnement est très réduit et qu’il est préférable que nous ayons le premier choix!  

Nous continuons quelques kilomètres cahoteux sur la route, Jacques doute un peu de mon idée mais nous aboutissons finalement à l’endroit qui indique la fin de la route et le début de la randonnée.  Nous trouvons de peine et de misère un stationnement, encore plus difficile pour les autres, dont un ou deux abandonneront et feront demi-tour.  


Nous marchons vers les chutes en suivant les traces d’autres qui l’ont fait avant nous (heureusement, car la clôture de barbelés est infranchissable, sauf à un endroit).  


Nous suivons le chemin, guidés par les traces de pas et le bruit des chutes et nous arrivons à ces fameuses chutes.  







D’après les photos, je m’attends à des chutes majestueuse, oups, surprise et déception, elles sont très belles, oui, et conformes aux photos, mais pas à l’échelle prévue 😊  L’eau est d’un bleu incroyable, encore une chose que Jacques devra vérifier sur Internet !


Direction ensuite Geysir, toujours accompagnés par une météo bizarre (bordées de neige – soleil). Encore un million de touristes mais nous ne nous lassons pas de regarder le geyser jaillir, en moyenne aux 8 minutes, et même deux fois de suite.  Encore une giclée de grésil qui pince si on est dans le mauvais sens du vent.  Nous profitons du stationnement désert du camping à côté de Geysir pour savourer nos éternels sandwichs du midi...



Jacques teste la température de l'eau - Heureusement, elle n'est pas bouillante!
Le ruisseau qui longe la route

Le Strokkur, geyser le plus actif d'Islande
Le site est beau, mais les rénovations qui s’annoncent autour font craindre qu’il perde de son charme naturel au détriment de structures touristiques envahissantes.  Ce serait bien dommage!  


On continue la route très touristique du Golden Circle et nous arrivons à Gulfoss, une des chutes les plus connues et les plus impressionnantes du sud.  

Je ne suis pas impressionnée par le défilé de gens qui se dirige vers les parties haute et basse de la chute et nous décidons d’aller prendre un café dans le restaurant en espérant que la température (grésil) s’améliore et que le flot de touristes diminue.  

Nous attendons une trentaine de minutes en sirotant notre café et en allant un peu sur Internet (toujours lent et pénible), il y a toujours autant de gens et cela semble encore pire quand nous nous décidons à y aller puisqu’un autre autobus vient de débarquer sa cargaison et c’est la foule.  

Nous allons d’abord vers la partie basse de la chute.  Le grésil se met de la partie, la brume, c’est vraiment moche.  Nous marchons le plus loin possible vers la chute mais nous croisons les gens qui en reviennent et ils sont trempés.  Nous ne sommes pas équipés pour la douche aussi nous ne rendons pas jusqu’au bout.  
Les chutes en bas sous la neige, visibilité poche
Nous découvrons en remontant en haut que le grésil et le vent ont fait fuir les touristes et que nous sommes presque seuls sur la partie du haut.  Nous avons même droit à quelques minutes juste à nous sur la pointe des rochers au-dessus des chutes et au soleil qui revient juste à temps pour prendre de belles photos (du coup, on retourne en bas pour reprendre des photos!).      
Avant, sous la neige, vue d'en haut
10 minutes après, sous le soleil...


Difficile de croire qu'il y avait foule et qu'il neigeait à plein ciel, il y a quelques minutes!



 Il est environ 4h30.  Notre dernière étape est le Secret Lagoon, à Fludir, un lagon beaucoup moins touristique que le Blue Lagoon (et beaucoup moins cher aussi).  Il neige lorsque nous y arrivons, c’est un peu surnaturel de voir tout le monde se baigner sous la neige, dans de l’eau qui fume.  L’endroit est très bien organisé mais reste à échelle humaine et, à cette heure, moins fréquenté que durant le reste de la journée.  Direction la douche, il faut se laver comme il faut avant, on grelotte quelques secondes dehors avant de sauter dans l’eau bien chaude, et même un peu trop chaude à quelques endroits.







Une des serres, très populaire en Islande pour avoir quelques fruits et légumes frais (y compris des bananes, paraît-il!)
Promenade autour du lagon, où bouillonnent les sources qui alimentent la piscine

 

C’est super agréable et relaxant et nous y restons une bonne heure avant de repartir vers Hella où nous passerons la nuit.  Nous avons un peu de mal à trouver le camping (et les cartes n'aident pas!).




...mais nous aboutissons finalement dans un endroit où se trouvent plusieurs chalets et deux grands terrains pour accueillir les campeurs (dont un malheureux cycliste en tente qui a dû passer une journée exécrable sous la neige, le grésil et le vent!).  

Les campings ont peu de facilités et de services, comparativement au Québec, mais ils offrent presque tous une cuisine communautaire (la plupart du temps chauffée - pas celle-ci!), très pratique pour faire la cuisine, laver la vaisselle et...socialiser.

Nous nous installons dans le champ, soupons, et nous allons nous promener le long de la rivière qui borde le camping. 

Le camping et la rivière vus du ciel



 Au retour, nous sommes surpris de voir qu’il est 22 h passées et qu’il fait encore clair comme en plein jour!  Nous ne verrons d’ailleurs jamais la nuit pendant nos vacances, même en nous réveillant à 4 heures du matin!  Alors, on oublie les aurores boréales…


DIMANCHE 6 MAI

Changement de programme aujourd’hui : comme c’est la dernière journée où de la neige est annoncée et que les prochains jours s’annoncent très pluvieux (beurk), nous décidons d’aller tout de suite jusqu’à Skaftafell où nous voulons faire une randonnée dans la montagne de 7 à 17 km selon les possibilités.  Ce sera beaucoup plus agréable sous la neige que sous la pluie!! 

Longue journée de route, sur une route peu intéressante, surtout une fois passée les chutes que nous retournerons voir au retour, Skogafoss, Seljalandfoss, etc.  Ce ne sont que champs de lave tout le long, mais les montagnes sont belles et impressionnantes.  



Le temps continue à fluctuer de très laid à beau...
 


Le joli village de Vik


Plaine de Mýrdalssandur, 30 à 40 km de désert de cendres volcaniques et de champs de lave, surréaliste!

Les champs de lave qui couvrent une bonne partie de l'île
 

On change de paysage, signe que l'on approche de Skaftafell et des glaciers de cette région


Morceau d'un pont emporté par une crue soudaine en 1996
Encore une fois, nous sommes surpris de l’aridité du paysage et du peu d’habitations.  De plus, celles-ci sont souvent situées au pied des montagnes qui semblent toujours un peu instables.  Beaucoup de cascades.  


Cela nous prend environ 2 h 30, 3 h 00 à arriver au camping de Skaftafell.  Nous nous stationnons, il y a beaucoup de monde mais c’est moins surchargé que dans le Golden Circle.  Nous nous enregistrons pour le camping et nous nous préparons pour la randonnée.  Nous ne pourrons faire celle de 16 km car elle est fermée, le chemin étant trop boueux et inaccessible.  Nous commencerons donc par nous rendre à la cascade Svartifoss, comme la plupart des randonneurs. La montée est rude, la météo toujours chancelante (neige, grésil, soleil) mais c’est agréable et le paysage est superbe.  


La montée vers la chute de Svartifoss




Chute de Hundafoss
Chute de Svartifoss, plus loin
Nous arrivons à la cascade de Svartifoss et il nous faut alors décider si nous prendrons le petit sentier vers la droite où si nous suivrons tout le monde vers la gauche, en allant d’abord jusqu’aux chutes, pour redescendre ensuite de l’autre côté.  

Pour l’avoir enregistré dans mon gps de randonnée, je sais que le sentier vers la droite (vers Sjonarnipa) est classé difficile (bon, ok, c’est écrit aussi sur la pancarte) et que nous nous engageons dans une randonnée plus longue (7 km en tout, au lieu de 2.5).  Jacques est partant, alors on y va!! 
Le sentier (on voit une partie du glacier à droite.  Cliquez ici pour télécharger le fichier GPS.

Le début du sentier à partir de Svartifoss jusqu'à Snonarnipa

Quelle bonne décision, ce sera un de mes coups de cœur du voyage.  Le sentier est étroit, comparé à l’autre qui était très large, beaucoup plus sauvage mais moins escarpé.  
 Sexy mama, c'est moi...




Nous arrivons assez rapidement dans de la neige et, alors que nous sommes sur un sommet enneigé, nous voyons que l’horizon est noir derrière nous et le vent se lève brusquement.  Oups.  




La neige nous rattrape rapidement (gros grésil), heureusement, nous lui tournons le dos, ce qui rend la marche beaucoup plus facile que si nous avions le vent dans le visage. 





Nous arrivons au bord de la montagne, au-dessus du glacier et nous nous asseyons un peu, le temps que la tempête passe.  C’est magnifique, il n’y a personne, juste cette immensité de neige, j’adore!  Comme prévu, la tempête finit par passer et nous voyons de mieux en mieux le glacier en contrebas.  







Il est temps de redescendre, snif!

Nous redescendons ensuite le long de la montagne, sur un chemin très escarpé et assez abrupt, vers le centre d’accueil.  Depuis la cascade, nous n’aurons vu que 3 randonneurs qui nous dépassent pendant la descente. 














Après deux jours de voyage, nous avons appris à profiter des longues journées.  Il est 16 h mais, comme il fait jour jusqu’à 22 heures facilement, cela nous laisse encore de longues heures pour explorer.  Nous repartons donc à l’aventure...

Premier arrêt : le lac aux icebergs de FJALLSÁRLÓN . La route, itinéraire "secret", en-dehors du circuit touristique, qui devait être carrossable ne l’est pas pour nous et nous devons stationner au début de la route et marcher un bon 2 kilomètres ensuite.  Nous passons beaucoup de temps au bord du lagon, c’est sauvage, c’est beau, il n’y a presque personne, sauf quelques conducteurs de 4 x 4 qui ont réussi à prendre le chemin jusqu’au bout (dont des québécois).  On joue encore à "Y fait beau - Y fait pas beau".








Bernaches nonettes (ça fait changement de nos bernaches!)

<   On se dirige ensuite vers le lagon de Jokulsarlon, avec icebergs aussi, beaucoup plus impressionnant mais beaucoup plus touristique.  Sauf que, à l’heure où nous arrivons, tout le monde est pas mal parti et nous pouvons profiter tranquillement du lagon (et de ses nombreux phoques!) après avoir soupé dans la van.  


On commence par souper (belle vue quand même!)




Puis on sort s'extasier...














Des eiders à duvet, mâles et femelles





  
 

      Nous allons ensuite voir la « plage de diamants » de l’autre côté de la rue, qui longe l’océan.  Surprise, au bord du chemin, on aperçoit…des rennes!  Wow, capotant!  Ils sont un peu peureux aussi nous n’approchons pas trop pour ne pas les faire fuir mais nous pouvons les observer longuement, c’est fascinant!  








      Nous découvrons rapidement que la plage de diamants est appelée ainsi car, au bord de la mer, se dressent plein de sculptures de glace de toutes les formes et de toutes les grandeurs (rarement plus qu’un pied de haut) qui parsèment le bord et ont de diamants déposés par la mer.  C’est de toute beauté.







      Retour ensuite au camping, lecture et dodo vers 23 h 00 (notre heure habituelle maintenant et pour le reste du séjour).  


LUNDI 7 MAI



Le temps est à la pluie et le restera toute la journée.  On préférait la neige, franchement.  

Nous décidons d’aller voir une ancienne ferme dans la montagne, ;aux habitations typiques des années 1850.  Il n'y a personne et nous pouvons visiter à loisir. Nous squattons un ancien poulailler pour nous protéger d'une averse soudaine.



Un lagopède alpin islandais femelle (ou perdrix des neiges)


Et le mâle (oui, je sais, pas juste!)

Le poulailler










On redescend


Point de vue différent de la chute Hundafoss





Nous repartons ensuite vers l’ouest pour découvrir le glacier Svinafellsjokull près du camping, encore une fois au bout d'une route de gravier, mal entretenue, sur laquelle nous conduisons le plus loin possible avant d’abandonner devant un passage particulièrement inhospitalier de roches pointues.  D’ailleurs, plusieurs conducteurs suivront notre exemple et stationneront derrière nous, sauf bien sûr les 4x4 increvables!  

On roule très très très lentement!


 










On ne peut accéder au glacier mais on comprend très bien en en voyant le bout comment les icebergs se forment puisque la glace est fendue et prête à céder à de nombreux endroits. 



Y'est tout cassé le pauvre...

Ben oui, une autre scène de Game of Thrones a été filmé à cet endroit!


Retour vers l'auto là-bas là-bas...


On rebrousse chemin en direction de Vik avec arrêts en chemin.  




Il y a des chutes PARTOUT!


De nombreuses fermes abritent encore des maisons d'herbe traditionnelles islandaises




Une chute rouillée...


 

Le plus long pont à une voie du sud de l'Islande (les seuls qui respectent la priorité sont les touristes,
 les islandais jouent à "Chicken" - et on les laisse gagner).

Une autre chute rouillée...


 Un champ de lave parmi tant d'autres


Il pleut sans arrêt et, arrivés à Vik, nous visitons la plage de sable noir. Le sable est vraiment noir, très fin ou couvert de jolis galets ronds tout aussi noirs.  




 




Nous reprenons l'auto ensuite pour aller explorer le Cap Dyrholaey, une péninsule abritant une réserve naturelle où se retrouvent au printemps des milliers d'oiseaux de plusieurs sortes, dont les jolis macareux.  La réserve est d'ailleurs fermée pendant 6 semaines pour leur nidification mais nous sommes chanceux, elle ne ferme que...demain!  Longue promenade sous une pluie froide le long des falaises jusqu’au phare.  Magnifique avec ses rochers percés!  
En arrivant au bout de la péninsule, on visite la pointe

Beau point de vue!  Le phare que l'on veut aller voir est de l'autre côté de la falaise, il faudra donc marcher quelques kilomètres le long de la côte en haut, accompagnés de la pluie et du sempiternel vent, particulièrement ébouriffant encore une fois...


Pas de macareux à l'horizon mais les falaises qui cachent le village de Vik.


Eh oui...Le vent!


On a monté...



...et on monte encore.


Pas un mais DEUX rochers percés!  Ce qui est blanc, ce sont soit des oiseaux soit leurs fientes... Il y a beaucoup des deux.


La vue serait encore plus belle sans la grisaille


Près du phare, la vue de l'autre côté, une immensité de sable noir...

Les élucubrations de Jacques


Sans commentaires...


Un dernier arrêt avant le camping aux chutes de Skogafoss (tout ce qui finit par "foss" = chutes - Il  y a beaucoup de "foss").  Comme on est déjà pas mal trempés, une douche de plus ou de moins ne change pas grand chose!





Nous arrivons finalement au camping de Hamragardar, très bien, notre vue est fabuleuse (3 chutes en avant, 2 sur le côté).  



Et, de l'autre côté, d'autres maisons traditionnelles typiques

Nous nous séchons un peu et nous installons notre corde à linge sophistiquée pour faire sécher nos gants, tuques, etc.  


Puis, nous soupons et nous retournons visiter les chutes avant de réaliser qu’il est déjà 22 h 15, et qu’il fait jour!  Gros avantage : nous avons le site à nous tous seuls ou presque! Nous allons même nous promener derrière la chute principale, tant qu’à être mouillés autant que ça vaille la peine! 


MARDI 8 MAI

Une autre journée maussade à l'horizon... On s'habitue.  


Nous avions réservé le ferry de 9h45 pour aller visiter les iles de Veistman ce matin mais, déception, à cause du mauvais temps (vents forts et pluie), le ferry est annulé.  Bon, on applique le plan B : nous irons visiter la péninsule de Snaefellsnes au nord-ouest de Reykjavik pour les deux prochains jours.  

Comme nous ne sommes pas pressés, nous retournons au camping où nous étions pour visiter de nouveau les chutes et refaire notre circuit derrière la chute principale, avec appareil-photo cette fois.  Évidemment, il y a plus de touristes, même si c'est sûrement moins achalandé qu'en après-midi et beaucoup moins qu'en été (je n'ose même pas imaginer).  

On traverse les ruines d'une ancienne habitation







C'est moi, oui oui!





En route, nous avons plus de 200 km à faire et les kilomètres islandais sont plus longs que les canadiens!  Pendant que nous roulons, je cherche un camping ouvert et agréable (tant qu’à faire!) qui pourra nous accueillir ce soir et je trouve le camping Snorrastadir près de la mer, d’un volcan et de sources d’eau chaude en pleine nature, avec chevaux et moutons.  Pas pire!  Ce sera d’ailleurs un des plus beaux campings du voyage. 

Les paysages magnifiques se succèdent les uns après les autres, je ne me lasse pas de les regarder.  

On voit régulièrement ces vapeurs qui indiquent des sources d'eau chaude


Le tunnel du Hvalfjörður de 6 kilomètres de long, qui relie Reykjavik et les parties nord et ouest de l'île.




Nous arrivons au camping vers 14 h. 

Sur le chemin privé qui mène à la ferme/camping, avec le volcan en arrière-plan

Le stationnement qui sert de camping, devant le bâtiment qui abrite la très belle cuisine communautaire

Vers 4 heures, après une bonne sieste (c’est fatiguant l’auto), nous entamons l’excursion vers le volcan Ejdborg qui nous fait de l’œil à l’horizon. La randonnée n’est pas trop longue, 2 km mais 3 en réalité car nous devons contourner les trous de boue quand c’est possible et nos bottes et nos pantalons de caoutchouc en font les frais rapidement.  

 En route pour un bon 6 km aller-retour!


Un petit coup d'oeil en arrière pour voir la ferme et l'océan
 
Très souvent utilisé pour passer au-dessus des clôtures, à la place d'une porte

Un lagopède alpin volant

Avec tous les détours pour éviter la boue (avec plus ou moins de succès), nous rajoutons pas mal de kilométrage à la distance initiale!



Fab s'amuse

Il pleut fort au début, ensuite cela s’éclaircit et le ciel est beaucoup plus clair quand nous arrivons ENFIN au volcan.  Ascension pas mal raide, en se tenant à une corde mais la vue est superbe et le cratère très intéressant. 

 


Cela ne paraît pas mais je suis sur une pointe rocheuse qui s'avance au-dessus du vide, ouhhhh...

Mes nouveaux souliers (et mes pantalons) sont baptisés

Un volcan, ce n'est pas assez, allons voir le bébé volcan à côté!

On redescend pas trop vite...

...et on remonte sur le bébé volcan, encore moins vite.

De là-haut, on peut voir le camping tout là-bas duquel nous sépare 3 km de bouette.  Yéé.

Nous revenons ensuite à la ferme, je lave mon pantalon en caoutchouc, nous faisons sécher nos souliers et le reste très efficacement grâce au chauffage du véhicule.  Nous préparons notre souper dans la cuisine communautaire (très pratique comme système!), où nous rencontrons une jeune fille de Vancouver exhubérante et adorable qui trouve tout « awesome » et adore parler aux gens.  



Comme d'habitude, on s'étale sans vergogne...

Vers 20h45, nous décidons d’aller à la recherche de sources chaudes dont j’ai entendu parler et qui semblent féériques.  

Mon téléphone boude (le climat islandais ne lui réussit vraiment pas, il va retrouver toute sa vigueur dès son retour en sol québécois) mais j’ai eu le temps de noter les infos de Google Map : 7.1 km vers le nord, 2.3 km sur un chemin de terre.  Nous passons 7 km, rien, 8, rien, arrivés à 14 km, je décide de réessayer de convaincre mon téléphone de fonctionner.  Après 4 essais, ça fonctionne et il nous renvoie 7 km en arrière.  Pourtant nous n’avons rien vu!  

Nous découvrons que l’entrée du chemin réfère à un nom que nous pensions être celui du propriétaire du terrain mais nous y entrons quand même.  Il est moins cahoteux que beaucoup d’autres que nous avons pris.  Plusieurs véhicules motorisés sont déjà là, zut, aussi nous lisons en attendant que l’un des deux bains chauds se libèrent.  30 minutes après, c’est notre tour!  Passage d’une rivière très froide, puis belle baignade relaxante.  


Notre bain nous attend, juste assez grand pour deux et au milieu de nulle part.  C'est pas bioutifoul ça?


Il est environ 22 h 15

La vidéo ci-dessous est particulièrement nulle mais elle donne une idée de la longueur des journées (je n'ose pas dire "l'ensoleillement") à cette époque de l'année.  Pas génial pour les aurores boréales mais tellement agréable!!  




MERCREDI 9 MAI

Comme d’habitude, on se lève vers 7 h 30 (vive les cache-yeux parce que le soleil, lui, est levé depuis très longtemps!). 





On déjeune à la cuisine pour faire changement et éviter d’utiliser le réchaud de la van qui a tendance à nous exploser entre les mains. On peut ainsi voir les chevaux être guidés hors de l’écurie pour aller gambader dans leurs pâturages près de la mer.  De toute beauté!



Nous partons ensuite tranquillement explorer la péninsule de Snaefellsnes.  Quelques erreurs de parcours (que nous ne regrettons nullement, vu la beauté du paysage!)...


Nos arrêts en jaune...





Est-ce qu'on peut encore se perdre quelques kilomètres, Jacques?



Nous effectuons notre premier arrêt à la jolie église de Budakirkja et nous profitons des sentiers autour pour nous promener dans les champs de lave tout autour.  





Un beau pluvier doré



Nous continuons ensuite la route.  Tiens, un stationnement avec plusieurs véhicules de touristes, aucune indication de ce que c'est, mais on arrête quand même.  Après avoir regardé la carte, je découvre qu'il s'agit du canyon de Raudfelsgja.  Il  l'air très amusant à visiter... l'été.  Parce qu'au printemps, ce n'est pas le cas comme on le découvre après une montée plutôt abrupte et glissante dans la neige.



Monter, à la limite, ça va...quelques pieds.

Mais la descente est plus épique (et plus drôle)


Il ne reste qu'à redescendre (sans se casser la figure...)

Nous continuons ensuite vers Arnastapi, un petit village de pêcheurs situé au pied du mont Stapafell (ou mont Pyramide) en espérant trouver une boulangerie, un dépanneur, n'importe quoi pour agrémenter notre sandwich traditionnel d'un pain un peu meilleur que le pain tranché qui nous reste.  Peine perdu, il n'y a absolument rien et nous apprendrons plus tard que l'épicerie digne de ce nom la plus proche est à... 120 km.  Sinon, il y a un dépanneur dans un garage à ...une cinquantaine de kilomètres.  Bon.  Pain tranché.  

Après avoir dîné dans notre van (comme d'habitude, il n'a jamais fait assez chaud pour qu'on dîne à l'extérieur ni même pour qu'on garde les portes ou les fenêtres ouvertes. M'enfin...), nous allons marcher encore une fois le long des falaises et dans les champs de lave (oui, on devient blasés quand même).  Au moins, il ne pleut pas et ce sera d'ailleurs la seule journée sans précipitation notoire pendant la semaine.  Un 5 km récompensé à mi-chemin par un bon café dans un petit café à Hellar.  

 Le mont Pyramide (Stapafell)

Toujours super naturel...

À droite, une grotte de lave





Ouaaah, des arbres!!!



Au café avec Punky


La pêche a été bonne

Prochaine étape : Londrangar, d'autres falaises où nichent beaucoup d'oiseaux (mais toujours pas de macareux).  Le vent revient en force mais le ciel reste clair.  




Le coin punition

Le coin toilettes

Le coin des eiders


Un petit arrêt ensuite à un très beau centre d'informations puis nous filons vers la grotte de Vatnshellir où a lieu la visite d'une caverne de lave dans quelques minutes.  Déception : la visite de 17 h est réservée aux touristes des tours guidés.  Bon, tant pis, on continue.  

Un peu plus loin, une série de volcans nous attirent et nous décidons de monter sur le volcan Saxholl. Le vent est de plus en plus fort et plus nous montons, plus il vente.  La montée est très facile, le vent nous fait grimper deux marches à la fois sans efforts.  Mais arrivés en haut, nous rions un peu jaune : nous avons du mal à tenir sur nos jambes.  

La tuque de Jacques s'envole, je sens mon équilibre sérieusement menacé et la corniche est un peu trop étroite à mon goût.  Je repère un poteau à une vingtaine de mètres, je m'y dirige de peine et de misère, le vent soufflant encore plus fort dans ce coin-là.  J'entends Jacques qui me crie de revenir mais pas question que j'abandonne ma quête du poteau que j'ai bien l'intention de ne plus jamais lâcher!  

Jacques récupère sa tuque, me rejoint avec beaucoup de difficultés et nous nous tenons les deux bien agrippés au poteau, puis l'un à l'autre pour réussir à regagner l'escalier pour redescendre.  Le vent est moins fort lors de la descente mais nous avons quand même du mal à avancer!  Ouf, quel soulagement d'arriver en bas en un seul morceau!





Le poteau sauveur

Un peu remis de nos émotions, nous continuons notre exploration de la péninsule.  Cette fois, direction Skarðsvík, une belle plage de sable blanc (rare en Islande!) au fin fond de la péninsule de Snaefellsnes.  La température ne se prête pas à la farniente sur chaise longue mais nous relaxons quand même un peu.




  



Il est 18 h 30.  C'est notre dernière visite pour aujourd'hui, nous allons chercher un camping et nous reposer un peu de cette journée bien remplie.  Nous avons décidé de coucher au camping de Olavsik, à 16 km d'ici.  Nous y arrivons vers 19 h 00, après avoir passé un bon 15 minutes à le chercher.  


Des munitions pour le petit déjeuner achetées au dépanneur du garage à prix fort!

Un des rares petits villages de la péninsule

Ça a l'air bien, il est bien situé, tout près de la mer, au pied de collines et de plusieurs chutes.  Il y a déjà plusieurs motorisés aussi nous nous mettons à côté du dernier en ligne, pas trop collés.  Il y a un bâtiment communautaire, avec une petite cuisine, déjà pas mal envahie par plusieurs campeurs.  Nous cuisinerons et mangerons dans la van ce soir!  

À notre grande surprise, d'autres campeurs arrivent à côté de nous et se collent littéralement sur nous pour installer leur tente.  


J'essaie de me faire à l'idée, mais comme nous vivons, mangeons et dormons dans la van, je me sens envahie, surtout que les envahisseurs passent leur temps à venir chercher des trucs dans leur auto et qu'il y a un immense terrain vide autour donc aucune raison de nous tasser comme des sardines.  Nous décidons donc de déménager et de nous éloigner de la meute.  Aaaah, je respire!  

Je sais, on est sauvages :-)

Après le souper, nous allons nous promener sur la côte mais le vent et la pluie nous découragent rapidement d'aller plus loin.  Dommage, l'environnement est magnifique!




  
JEUDI 10 MAI

Notre réchaud nous envoyant de plus en plus souvent des flammes au visage, nous ne cuisinons plus que dans les cuisines communautaires des campings.  Ce matin, trop de monde dans la cuisine, nous prendrons un café sur la route.

Nous partons donc en direction de la prochaine ville, Grundarfjörður, après avoir tourné en rond dans les quartiers autour du camping à la recherche du Café annoncé par plusieurs pancartes qui ne nous mènent nulle part.  


Peu avant d'arriver à Grundarfjörður, nous apercevons les chutes de Kirkjufellsfoss en face du mont Kirkjufell.  Le grand défi sera de réussir à prendre des photos qui réunissent ces deux beautés sans que l'on s'apercoive qu'une route les sépare et sans voir la vingtaine de touristes qui errent sur les lieux, dont plusieurs photographes bien installés avec leur trépied et tout leur kit.  



Et voilà... Mission réussie : pas de touristes, pas de route, la chute et le mont sont réunis!


  
Un bateau qui se dirige vers le joli port de pêche de Grundarfjörður



C'est finalement dans cette belle petite ville que nous prendrons notre café dans un petit café très agréable près du port, le Laki Hafnarkaffi.  


Nous décidons de ne pas repartir vers Reykjavik tout de suite mais plutôt de monter plus au nord, au bout d'une pointe, pour aller explorer la petite ville de Stykkishólmur.  Bien nous en a pris, nous aurons un coup de coeur pour cette jolie petite ville au bout de nulle part.





Promenade sur l'ile de basalte de Súgandisey, près du port de Stykkishólmur. Il pleut, pour faire changement.







Nous quittons un peu à regret ce petit coin sympathique pour amorcer ce qui annonce la fin de notre voyage : le retour à Reykjavik où nous coucherons ce soir.  Re-tunnel, re-montagnes...
Notre dernier spot bleu d'ici la fin du voyage

Nous arrivons à Reykjavik vers 15 h.  Le camping ressemble plus à un stationnement mais il est très bien situé et les facilités sont les plus belles que nous avons vues du voyage.  La salle à manger est grande, avec des ordinateurs disponibles et de nombreuses prises pour recharger les appareils, la cuisine est fonctionnelle et comporte plusieurs postes pour la cuisson et la vaisselle, les étagères sont remplies de produits à donner, laissés par les campeurs précédents.  

Au fond, la salle à manger et la cuisine à gauche

Camping-stationnement

Nous avons le temps d'aller faire un bon tour à Reyjkavik en suivant le plan fourni par le camping qui identifie un itinéraire permettant de découvrir les principaux attraits de la ville.  Nous en voyons quelques-uns avant de stationner au centre-ville et de nous promener dans les rues commerciales jusqu'à la cathédrale luthérienne Hallgrímskirkja qui nous impressionne par son dénuement, tellement différent de ce que l'on connaît en Amérique!  Mais l'orgue majestueux n'en semble que plus impressionnant...

Le très bel hôtel de ville, à moitié dans l'eau





Photo tiré de ce site 

Photo de Flickr (Foxteh)

Un petit lampion pour nos familles :-)



Nous revenons au camping vers 19 h et nous profitons de la cuisine communautaire pour faire cuire nos côtelettes et nos patates (troisième souper semblable cette semaine).  Nous partageons même notre viande avec un voyageur qui n'a que des Ramen à manger (on a pensé à Isabelle et Samuel dont cela a été le menu principal lors de leur voyage en Europe!).

Nous, quand on mange, on ne se parle pas, on lit!


VENDREDI 11 MAI

Je suis un peu frustrée de voir un beau ciel bleu en me levant mais, heureusement, il se couvre rapidement et la pluie reprend sa place habituelle.  Ce sera moins difficile de partir s'il ne fait pas beau!  

Nous préparons nos valises, j'essaie de réduire la taille de mon sac à dos, sans grand succès, et nous allons faire un dernier petit tour en ville.  On cherche des souvenirs mais les prix nous rebutent un peu/beaucoup.  Nous attendrons à l'aéroport, le dutyfree offre des produits abordables (pour l'Islande), sans taxes, parait-il.  


Nous prenons aussi notre premier repas au "restaurant", soit un hot-dog dans un stand vanté par tous les guides touristiques et les blogs dignes de ce nom : le Bæjarins Beztu Pylsur  (ou "le meilleur hot-dog en ville" - traduction libre).

 Heureusement que je n'avais pas vu cette photo (prise sur Internet) avant, on n'y aurait sûrement pas été!

Mais on a été chanceux, apparemment :-)

On reconnait les oignons frits, la moutarde et le ketchup mais pas la drôle de sauce verdâtre qui recouvre à profusion la saucisse et goûte bizarre.  C'est bon mais je n'aurais pas attendu une heure pour en manger!  Finalement, la sauce brune est un mélange de mayonnaise et de relish (merci Google).  Nous mangeons dans un recoin de porte, merci la pluie.

Toute bonne chose ayant une fin, il est l'heure de partir pour Happy Camper, pour rendre la van.  Après toutes nos péripéties, on pourrait penser que tout ira bien par l'autoroute mais la pluie abondante et les traces creusées par les camions dans la route rendent la conduite plus dangeureuse que tout ce que nous avons vécu jusque là.  Nous sommes soulagés d'arriver à Happy Camper et nous rendons notre van, au grand dépit de Jacques qui serait bien reparti avec dans ses valises!  

Remise très facile, tout est beau, on attend notre chauffeur qui nous emmènera à l'aéroport en prenant le meilleur café du voyage offert gratuitement par Happy Camper.  

À l'aéroport, encore des sueurs froides en voyant que l'un des préposés au comptoir d'embarquement fait vraiment du zèle et surveille sauvagement le poids et la dimension des bagages.  Gloups.  Les deux autres sont beaucoup moins regardants, je croise les doigts pour ne pas tomber sur le zélé!  Ouf, c'est limite mais on réussit.  La préposée ne regarde même pas nos bagages et nous remet nos cartes d'embarquement sans délai.  

Comme il est bientôt 17 h et que nous n'aurons rien à manger sur le vol, nous nous payons le luxe de manger un hamburger-frites à l'aéroport (36$ pour un hamburger chacun et un casseau de frites à deux).  Je sais, le luxe je vous dis!


Direction ensuite le Dutyfree où je fais une razzia dans les chocolats et les bébelles souvenirs pour des prix plus abordables qu'ailleurs. Et pas de limite de poids ou de quantité!  

Voyage sans histoires et cinq heures et demi plus tard nous atterrissons à Montréal et nous nous extasions sur les arbres, les feuilles, les fleurs, le vert et toutes les couleurs.  Pendant au moins une dizaine de jours.  

Et voilà : fin de notre voyage.  Nos impressions?  On est encore un peu sous le choc de ce pays si particulier, on vous en reparle!




























Jeudi 3 mai : jour 1

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